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13 commentaires

  1. Quel travail remarquable, félicitations à Olivier Bonfond et son équipe ! Cela deviendra, je l’espère, l’outil de référence de tous les anticapitalistes, l’outil indispensable pour argumenter et gagner la bataille des idées. Encore bravo et merci.

    1. Passionnant et éclairant livre plein de sagesses, d’expériences et d’espérances!
      Je le conseille vivement et je ne me lasse pas de le consulter et de le recommander lors de mes rencontres
      Jean Cornil

  2. Bonjour Olivier, félicitations pour ce livre indispensable, que j’ai lu de mon côté et que je m’efforce de conseiller autour de moi. TINA est vraiment une sale bête, le mal du siècle, qui nous fait croire faussement que le tout au néo-libéralisme est une sorte de technique face à laquelle nous ne pourrions que nous soumettre. Ce que j’apprécie beaucoup dans le livre c’est qu’il ne se contente pas de dénoncer. Il décortique les prémisses des raisonnements, apprend à se construire son propre raisonnement librement, et, enfin,propose des pistes/solutions alternatives, mélangeant utopie et pragmatisme. Bravo pour ce livre, qui manquait: à mettre dans toutes les mains. Jean Lemaître. Journaliste-écrivain .

  3. Olivier Bonfond fait partie de ces gens que l’état du monde, (de la société, de la planète), ne décourage pas. Parce que, écrit-il, les solutions existent. Il en énumère deux cents, certaines d’entre elles étant déjà mises en œuvre un peu partout.

    Pourquoi tuer TINA, «There is no alternative», l’expression fameuse de Margaret Thatcher? Parce que cette affirmation est parfaitement mensongère, même si la propagande de nombreux «experts» prétend le contraire.

    Il existe au moins trois bonnes raisons de lire ce livre.

    D’abord, on peut l’ouvrir à n’importe quelle page, (faites l’expérience!), on y trouve au moins une bonne idée et deux précieuses informations; ou l’inverse.

    Ensuite, il (ré)concilie les amoureux du film «Demain» et les partisans du «Grand Soir», (un exercice un peu acrobatique). Le lien entre les deux démarches étant la mobilisation citoyenne.

    Enfin, et bien que l’auteur s’en défende, ses deux cents propositions pourraient être le programme d’un gouvernement d’unité populaire. Un Podemos à la française ou à la belge, l’alternative plutôt que l’alternance. [1]

    Mais Il faut tuer TINA n’est pas un énième livre d’imprécations. Il ne s’attaque pas à des personnes — à l’exception de Barroso. On admettra qu’il y a de quoi…—, mais à des structures, à des mécanismes d’exploitation ou d’oppression. En outre, il alterne — et c’est presque une méthode — les dénonciations (de situations inacceptables) et les motifs de se réjouir (de petites ou de grandes victoires). Quelques exemples:

    La multinationale Monsanto obtient l’interdiction légale, pour les paysans, d’utiliser, selon une pratique millénaire, leurs propres semences. En revanche, la Bolivie expulse du pays, après leurs multiples abus, les géants Coca-Cola et MacDo.

    Ou bien la bataille de l’eau. L’accès à l’eau pour tous est de plus en plus compromis par les privatisations du secteur. Pourtant, en 2011, suite à une mobilisation citoyenne exceptionnelle et à un vrai débat démocratique, l’Italie, par referendum, vote à 95 % contre la marchandisation de l’eau.

    Ou encore, partout, la publicité envahit l’espace public, les médias — ces armes de distraction massive, comme dit joliment l’auteur — vendent à leurs annonceurs du temps de cerveau disponible. On estime à 500 milliards de dollars l’ensemble du budget de la publicité dans le monde! Mais la ville de Grenoble décide, en 2014, de bannir la publicité de ses rues, en décidant de ne pas renouveler le contrat qui la liait au groupe Decaux, qui y avait placé plus de 300 panneaux.

    Certaines informations susciteront l’indignation, comme cet argument cynique du lobby du tabac qui souligne, auprès des pouvoirs publics, l’impact positif sur les finances publiques de la mortalité due au tabac (Un mort ne perçoit plus de pension!).

    D’autres passages provoqueront l’hilarité. En novembre 2009, la Banque mondiale décide de financer un projet au Pérou pour retarder la fonte des glaces. Il s’agit de repeindre en blanc les parties brunes du glacier andin, qui absorbent plus de chaleur. Capitalisme vert… ou blanc, sauvons le climat à coups de pinceau!

    Un mot, encore, sur le chapitre consacré au problème de la dette. On se rappellera qu’Olivier Bonfond s’était déjà fait connaître, en 2012, par un livre qui examinait la légitimité de la dette publique [2]. Il a également participé, à Athènes, au travail de la Commission pour la Vérité sur la dette grecque (travail hélas enterré par Alexis Tsipras). C’est donc en connaissance de cause qu’il étudie ici les dettes publiques du Mexique comme de la Russie, de l’Argentine comme de l’Equateur, ou de… l’Allemagne, avec les solutions différentes, souvent surprenantes, qui y ont été apportées.

    Refuser de payer la dette, souligne-t-il, c’est obliger les créanciers à «sortir du bois». Les identifier permet de les traiter différemment: un petit épargnant, une banque, une multinationale de l’assurance, ce n’est pas pareil.

    Il faudrait encore mentionner les chapitres consacrés aux médias, au féminisme, aux institutions internationales, à l’agroécologie, mais puisqu’il est impossible de résumer en quelques lignes un livre aussi dense, concluons par deux réflexions.

    Ce livre ne se fixe pas naïvement comme objectif d’établir le paradis sur terre. Mais, en même temps, il propose d’éviter de se limiter à des changements à la marge, qui laisseraient le système intact. Il ne s’agit pas d’être des activistes marginaux qui, de temps en temps, «font le buzz», mais de transformer un bloc social en force politique.

    D’autre part, nous ne sommes pas dans un catalogue de lamentations. Au contraire, l’auteur parvient à nous convaincre que s’engager pour changer le monde ne rend ni triste, ni malheureux. La lutte est, au contraire, un facteur de joie et d’émancipation personnelles.
    C’est sans doute la raison pour laquelle le site qu’Olivier Bonfond anime s’appelle «Bonnes nouvelles».

    Olivier Bonfond présentera son livre et répondra à nos questions le jeudi 27 avril à 19h30 à la librairie Papyrus à Namur. [3]

    Michel Brouyaux

    [1] On peut aussi, bien entendu, utiliser le livre en allant directement au sujet qui nous motive le plus. Rôle de la finance? Démocratie? Féminisme? Migrations? (se reporter à la table des matières)

    [2] Et si on arrêtait de payer? Olivier Bonfond. Editions Aden, 2012.

    [3] Librairie Papyrus (16, rue Bas de la Place, Namur)

  4. “au prix d’un impressionnant travail de documentation, étalé sur plusieurs années et ayant bénéficié de beaucoup de soutiens amicaux, il a entrepris la rédaction d’un ouvrage monumental et ambitieux” (…)

    “La démarche est efficace : des faits étayés, des informations précises, des chiffres éloquents, des conclusions logiques et une attention particulière pour la situation des pays du Sud, particulièrement celle des femmes.” (…)

    “Des enjeux où se rejoignent à leur manière bon nombre d’économistes hétérodoxes et de penseurs qui réfléchissent aujourd’hui à l’avenir du monde dans une optique progressiste, comme les Économistes Atterrés, Jean Ziegler, Susan George, Naomi Klein, Chantal Mouffe, Paul Jorion, et bien d’autres.”

    Extrait de l’article de René Begon :
    (https://le-carnet-et-les-instants.net/2017/07/10/bonfond-il-faut-tuer-tina/ )

  5. Merci Olivier pour ce livre qui fait du bien, montre que l’on peut changer les choses avec des solutions concrètes. Le militant que je suis ne peut que s’en inspirer !!

  6. “Il faut tuer Tina” n’est pas qu’un bon titre, c’est aussi un excellent livre. Au gré de mes visites, il m’a fait penser à un grand jardin où pousserait une végétation luxuriante, luttant vaillamment contre le désert de la dépensée, l’aridité du fatalisme et la morbidité des dogmes actuellement en vogue. Dogmes qui nous enfoncent doucement mais sûrement dans une crise sociale et démocratique, tout en nous précipitant dans une crise écologique chaque jour plus profonde, au point qu’on risque fort de basculer dans un effondrement incontrôlable (avec des millions ou des milliards de victimes ?) si rien ne change dans le bon sens.

    Comme cette pente dogmatique, glissante, morbide et fataliste me déplaît, j’ai pris plaisir à m’accrocher aux deux cent arbres et arbustes plantés par Olivier pour dire : « ohé les amies, ohé les camarades, pas de résignation : des alternatives existent ! ».

    Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce que j’ai trouvé dans ce verger luxuriant (l’approche de la religion, par exemple, me semble réductrice car trop occidentalo-centrée), “Il faut tuer Tina” a l’immense mérite d’ouvrir des portes et de lancer des débats pour tous ceux, et toutes celles, qu’une perspective démocratique, écologique et solidaire enchante et réjouit. C’est déjà très bien ! Mais le meurtre bienvenu de Tina fait encore mieux : Olivier y réussit le tour de force d’allier une critique radicale des idées dominantes, avec une analyse synthétique qui laisse place à beaucoup de nuances, de finesse et d’intelligence. Une qualité rare, précieuse comme l’espoir, et dont feraient bien de s’inspirer de nombreux mouvements radicaux récitant leur catéchisme révolutionnaire sans s’armer d’esprit critique ou de libre-arbitre.

    Puisqu’en j’en suis à parler de catéchisme, je ne peux que vous conseiller de goûter aux fruits défendus de la connaissance poussant dans le verger luxuriant d’Olivier Bonfond. Peut-être y trouverez-vous certaines pommes trop vertes et d’autres fruits trop amers ? Mais vous serez également surpris par l’ampleur de l’érudition hétéroclite d’Olivier (quelle prouesse, ce travail accompli !) et goûterez avec plaisir aux chairs succulentes des nombreuses propositions alternatives qu’il nous propose.

    Restera alors à faire l’essentiel : se bouger le c… pour créer du rapport de forces, histoire que ces alternatives s’enracinent chaque jour davantage dans la réalité !

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