Deux jeunes français révolutionnent le boycott des grandes marques
Ils veulent révolutionner le boycott citoyen ! Deux jeunes français développent une plateforme participative pour boycotter collectivement les entreprises qui accumuleraient des responsabilités dans la crise éco-sociale que nous traversons. Ce projet étonnant, c’est : I-boycott.

Il ne s’écoule pas une semaine sans qu’une industrie, une marque ou un produit ne fasse la une d’un média pour un scandale quelconque : pollutions, accidents industriels, viol des droits du travail, accaparement des terres, rejets dans les océans, la liste des externalités du développement non-durable est longue. Si certains espèrent une intervention politique pour punir les fautifs ou les faire payer, en pratique, les règlements évoluent à peine ou tout au mieux lentement. Ainsi, certains font le choix du boycott comme l’une des solutions pour s’attaquer de front à une entreprise jugée responsable d’une conséquence sociale ou écologique négative.

Rendre le boycott efficace ?

Le boycott individuel peut être efficace quand il est suivi par un nombre conséquent de personnes. Mais en pratique, l’impression d’être seul à boycotter un produit donne un sentiment d’inefficacité au point souvent d’entrainer la résignation. Qu’en serait-il si nous pouvions boycotter de manière organisée et en masse tout en ayant un œil sur les réactions des entreprises visées ? C’est précisément l’idée de I-boycott, une nouvelle plateforme collaborative qui organise le boycott de masse. Imaginée et développée par une équipe de jeunes français, cette plateforme prendra la forme d’un site internet spécialisé dans l’organisation d’un boycott général d’une marque , d’un produit ou d’une entreprise précise.

« Les consommateurs peuvent changer le comportement des entreprises car ils sont le cœur du système. » expliquent les porteurs du projet sur kisskissbankbank. En pratique, tout comme une plateforme de crowdfunding, le site permettra de créer une fiche complète avec une cible et les raisons argumentées de ce boycott. Ensuite, les internautes décident de rejoindre la cause… ou pas ! Divers outils de partage permettent de lancer une campagne de médiatisation autour d’une cause déterminée. Un mail officiel est enfin envoyé à l’entreprise ciblée avec une liste de revendications, lui offrant une chance de changer son fusil d’épaule. Si l’entreprise ne daigne pas répondre, le boycott pourra se développer encore et encore, alourdissant la pression sur elle.

L’histoire de deux jeunes français

À l’origine du projet, deux jeunes engagés : Levent, 27 ans, ingénieur en informatique et artiste engagé. Et Bulent, 25 ans, étudiant en école de management, sportif amateur. Après une longue expérience associative, plusieurs voyages solidaires, un lauréat (pour chacun) des Meilleurs Jeunes Espoirs, ces deux jeunes ont désiré se tourner vers un projet social et solidaire. « Nous voulons qu’I-boycott fédère le plus grand nombre de personnes et acteurs engagés. C’est pourquoi nous avons décidé de créer une association de loi 1901 à but non lucratif afin d’acter notre philosophie d’engagement citoyen. Nous avons besoin d’être le nombre donc rejoignez nous dès maintenant sur notre page facebook et notre site en construction: i-boycott.org » nous explique Levent. Un nouveau challenge au service de tous : I-boycott.

« Notre expérience nous a appris une chose: pour être efficace, une action doit être collective. Le boycott est l’outil par excellence du citoyen. Utilisons là de façon responsable et solidaire.   Aidez-nous à réaliser ce challenge et faisons en sorte de rendre le monde meilleur. » expliquent les mystérieux créateurs d’I-boycott. Pour concrétiser leur objectif, les deux initiateurs ont lancé une campagne de financement participatif sur le site kisskissbankbank.com qui a déjà mobilisé plus de 429 contributeurs. On leur souhaite de trouver tout le soutien nécessaire pour concrétiser leurs rêves de changement.

Lire sur le site mrmondialisation.org