A Brest, les travailleurs bloquent le port pour défendre le droit à la « préretraite amiante »
Ce mercredi 30 juin, les salariés de la réparation navale et les dockers ont bloqué le port de Brest pour contester la suppression de leur droit à la retraite anticipée. Un droit de retraite à 50 ans qui leur était accordé en raison de leur exposition à l’amiante, ce qui leur permettait de bénéficier de l’allocation de cessation anticipée d’activité (Acaata), la « préretraite amiante ».

D’après les syndicats, c’est à la direction générale du travail qu’ils doivent cette remise en cause de ce droit qui était bien le minimum syndical pour ces salariés aux conditions de travail déjà extrêmement difficiles. La suppression de ce droit serait prévu pour juin 2022, en raison de la nouvelle réforme de repérage de l’amiante sur les navires sous pavillon français au 1er janvier 2022, qui vise à réactualiser les normes de repérage de l’amiante dans l’industrie.

Les dockers et salariés de la réparation navale ont donc décidé d’occuper les ronds points autours du port afin d’entraver la circulation et l’entrée dans la cité finistérienne. Pour le moment, ce n’est qu’une partie des travailleurs du port qui sont concernés par ce décret. Cependant, « Si le décret amiante est remis en cause dans la métallurgie, l’Arsenal sera aussi impacté. Ca va arriver chez nous rapidement et on n’aura plus ce droit. » déclare Roland Guilcher, de la CGT Arsenal de Brest.

Ainsi, le mouvement a été rejoint par les travailleurs de l’arsenal, dont une partie dépend pourtant du privé, une belle démonstration de détermination et de solidarité de la part de ce secteur qui n’en est pas à son premier mouvement.

En effet, déjà en 2019 les dockers du port de Brest s’étaient mis en grève reconductible pour protester contre la réforme des retraites. Le mouvement avait été largement suivi et avait suscité le soutient de nombreux manifestants.

Par Révolution permanente (publié le 30/06/2021)
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