Récupérer 10 % de la fraude fiscale permettrait de supprimer la pension à 67 ans
Les récentes révélations des Paradise Papers constituent un énième scandale de fraude et d’évasion fiscale. Des scandales qui font ressortir l’absurdité des mesures d’austérité prises par le gouvernement en matière de pension. C’est ce que dénonce Kim De Witte, le spécialiste pensions du PTB, chiffres à l’appui.

Selon la Commission de réforme des pensions, le report de l’âge de départ en pension à 67 ans représente une économie budgétaire de 1 % à 1,6 % du PIB.1

« Cela constitue à peine 10 % de ce qu’on pourrait récupérer comme moyens si la fraude fiscale était réellement combattue », dénonce Kim De Witte, spécialiste pension du PTB. En effet, d’après les estimations nationales et internationales, la fraude et l’évasion fiscale dans notre pays s’élèveraient jusqu’à 9 % du PIB, soit 36 milliards d’euros par an.2

« Les récentes révélations des Paradise Papers, qui font suite à tous les autres grands dossiers de fraude et d’évasion fiscale, montrent que le gouvernement fait complètement fausse route. D'un coté, on rend la vie impossible à des dizaine de milliers de gens en les faisant travailler plus longtemps pour moins de pensions. De l'autre, le gouvernement se prive sciemment de moyens avec sa politique très complaisante vis-à-vis de la grande fraude fiscale », ajoute Kim De Witte.

Le PTB demande le retour de l'âge légal de départ à la pension à 65 ans, ainsi qu'un véritable plan de lutte contre la grande fraude fiscale.

A lire sur ptb.be (09/11/2017)