WikiLeaks et Varoufakis s’associent contre le TTIP
L’organisation propose une récompense de 100.000 euros à qui lui fournira le texte du traité transatlantique. L’ancien ministre grec des Finances a participé à la cagnotte.

WikiLeaks a mis le texte du TTIP à prix. La récompense ? 100.000 euros à qui lui fournira les détails du traité de libre-échange transatlantique (ou Tafta), actuellement négocié entre l’Union européenne et les Etats-Unis et tenu secret. L’organisation de Julian Assange travaille depuis ce mardi à collecter la somme nécessaire pour récompenser un éventuel lanceur d’alerte. Et parmi les donateurs : Yanis Varoufakis. Si l’on ignore combien l’ancien ministre grec des Finances a déboursé, la cagnotte s’élevait, après quelques heures, à plus de 12.000 euros.

Parmi les donateurs actuellement au nombre de 75, se trouvent aussi Daniel Ellsberg, qui avait fourni les Pentagon Papers au New York Times en 1971, le journaliste Glenn Greenwald (@ggreenwald), ainsi que la célèbre créatrice de mode Vivienne Westwood.

«  Le secret du TTIP jette une ombre sur le futur de la démocratie européenne, explique WikiLeaks dans un communiqué . Derrière ce traité, les intérêts personnels se déchaînent, comme nous l’avons vu récemment lors du siège financier imposé au peuple grec. Le TTIP affecte la vie de chaque Européen et engage l’Europe dans un conflit à long terme avec l’Asie. Il est temps de mettre fin au secret  », s’explique l’organisation.

WikiLeaks n’en est pas à sa première récolte de fonds. Déjà au mois de juin, l’organisation avait lancé une campagne similaire, proposant 91.000 euros à celui qui lui fournirait le texte d’un autre traité : le TTP (Trans-Pacific Partnership Agreement). L’initiative en faveur de la diffusion de cet autre traité multilatéral de libre-échange semble porter ces fruits puisque WikiLeaks affirme avoir à ce jour récolté 80 % de l’argent nécessaire . Lui aussi en cours de négociation, le TTP vise à intégrer les économies des régions Asie et Pacifique.

Encore faudra-t-il, pour l’un comme pour l’autre, que les motivations pécuniaires soient suffisantes pour que les textes fuitent.

Par P.Sc

Lire sur Le Soir.be (11/08/15)