Pour une transformation profonde du système éducatif
"L’ÉCOLE VA MAL. TOUT LE MONDE S’ACCORDE LÀ DESSUS. ON INTERROGE LES PROFS, LES PÉDAGOGUES, LES SYNDICATS, LES MINISTRES, MAIS ON ENTEND PEU LES ÉLÈVES. ET ENCORE MOINS LES MAUVAIS ÉLÈVES... "

C'est l'objectif de ce documentaire de 90 mn. Asseyez vous un moment à leur place et écoutez les, ils ont des choses à dire !

Cédric, Michel, Sam, Isabelle, Loïc, Fanny… Ils ont entre 20 et 70 ans et tous sont d’anciens mauvais élèves. Aujourd’hui ils sont adultes mais toujours fortement marqués par leur passé scolaire. Comment l’ont-ils vécu ? Comment expliquent-ils leurs difficultés avec le recul de l’âge ? Quel regard portent ils sur le système scolaire français ? Quelle école auraient ils souhaitée ?

Nous avons donc eu envie de redonner la parole à ces mauvais élèves devenus adultes et fouiller avec eux leurs souvenirs d’école. Comprendre leur échec scolaire et voir comment ils ont conjuré un destin que certains pensaient joué d’avance. Ils ont souvent fréquenté plusieurs établissements (publics et privés), goûté au pensionnat, à l’internat, connu les errances de l’orientation, les diplômes sans valeur, les stages sans fins…

Ils ont tous souffert de leur scolarité, qu’ils jugent souvent avec sévérité. Ils étaient sans doute trop rêveurs, trop lents ou agités pour tenir dans les cases de l'Education Nationale, mais c'étaient des enfants et ils ont été souvent humiliés, tenus à l'écart, découragés par ceux qui étaient censés les aider à grandir...

Le film essayera de comprendre ce qui a fait d’eux des "mauvais élèves" au regard de l'institution, questionnera les causes mais aussi les conséquences sur leur vie affective, la construction de soi, l’orientation professionnelle et la vie d’adulte qu’ils mènent aujourd’hui. Le film interrogera aussi le système scolaire, ses aveuglements, ses erreurs d’aiguillage, minimes sur le nombre mais fatales pour ceux qui les ont vécues et les portent toute leur vie. Pour ceux là, la question se pose : D’eux ou de l’école, en définitive, qui était le plus inapte ?

Le plus surprenant est qu’ils n’ont pas tous le profil du cancre de milieu défavorisé, aux parents divorcés ou issus de l’immigration... Les enfants de bonne famille font aussi de parfaits cancres. Nous avons donc retenu des adultes aux profils les plus divers, des deux sexes, qui montrent bien que l’image du mauvais élève dépasse les stéréotypes du genre. Le but n’est pas d’enfermer le sujet dans le portrait d’élèves tapageurs et provocants mais bien d’une réalité sociale plus nuancée où la douleur du mauvais élève est souvent invisible, intériorisée, écrasante et bien plus répandue qu'on ne le croit.

"AIDEZ NOUS A FAIRE CE FILM SALVATEUR POUR NOS ENFANTS ET L’ÉDUCATION NATIONALE !"

UN FILM CONTRE L’ÉCOLE ?

Bien que les témoignages laissent parfois songeurs quant à la façon dont l'école traite des enfants en difficulté scolaire, ce n'est pas un film contre l'école mais plutôt un film pour la faire évoluer et faire remonter aux responsables de cette noble institution, le vécu de ceux qui ont souffert de ses méthodes.
En fouillant la mémoire des mauvais élèves d'hier nous y trouverons peut-être des réponses aux échecs scolaires d'aujourd'hui. C'est un "feed back", un retour d'expérience de ceux qui n'ont pas pu intégrer le système scolaire tel qu'il est conçu et qui désormais ont assez de recul pour juger leur parcours et les raisons d'un échec. Ces témoignages intéresseront le milieu enseignant ouvert à la critique et à la recherche d'un idéal éducatif où même et surtout devrait-on dire, les mauvais élèves trouveront leur place.

NOS ENFANTS NE SONT PAS DES POULETS DE BATTERIE !!

Les enfants passent 4 000 heures par an, en position assise dans un "espace" d'environ 1 mètre carré au sol ! Cela représente plus de 70 000 heures jusqu’au baccalauréat. Et celui qui fera des études supérieures aura passé près de 100 000 heures assis, tout cela sans compter le temps passé aux devoirs et examens !!

Les vingt premières années de la vie, faut-il le rappeler, le corps des enfants est en plein développement. Il doit patiemment attendre que les cours finissent pour se remuer un peu. D’une salle à l’autre.. et encore ces rares bouleversements de l’immobilité scolaire sont encadrés au plus serré. Le désordre des intercours est limité à son maximum. Certains préconisent même de réduire encore le déplacement des élèves, pour faciliter la gestion des salles et l’organisation des cours. Tout un programme!

Par N. Ubelmann et S. Mitrani - les réalisateurs 

A lire sur le site de touscoprod.com