Nucléaire: l’Allemagne demande à la Belgique d’arrêter Tihange 2 et Doel 3
Berlin avait demandé à une commission d’experts allemands de se pencher sur la sûreté des deux réacteurs. Il n’y a cependant pas d’ « indices concrets » sur le danger des fissures des deux réacteurs.

L’Allemagne a demandé à la Belgique d’arrêter ses réacteurs nucléaires Tihange 2 et Doel 3, rouverts il y a peu après une longue pause, «le temps de mener d’autres examens» sur leur sécurité, a indiqué mercredi le ministère de l’Environnement.

Pas d’ « indices concrets » sur le danger des fissures
Berlin avait demandé à une commission d’experts allemands de se pencher sur la sûreté des deux réacteurs, qui représentent à eux deux un tiers de la puissance des sept réacteurs belges. Ils ont été fermés deux ans à cause d’inquiétudes sur la sûreté, du fait de fissures, mais ont repris du service en décembre dernier. Les experts allemands «n’ont pas d’indices concrets» que les fissures présentent un danger, «mais ne peuvent pas confirmer non plus qu’il n’y en ait pas», selon un communiqué du ministère.

«C’est pourquoi je considère qu’il serait bon d’arrêter provisoirement les réacteurs, du moins le temps que d’autres tests soient menés», a déclaré la ministre allemande Barbara Hendricks citée dans le communiqué. «J’ai formulé cette requête auprès du gouvernement belge», a-t-elle ajouté, «(...)cela montrerait que la Belgique prend au sérieux les inquiétudes de son voisin allemand».

En cas d’accident nucléaire, la Belgique ne va pas assez loin
L’Allemagne, qui elle-même est en passe de fermer ses réacteurs nucléaires, est très remontée contre ceux de ses voisins sujets à de fréquentes pannes, et dans lesquels elle voit une menace pour sa sécurité. Dans son viseur, outre Tihange et Doel, les centrales françaises de Cattenom, en Lorraine, et Fessenheim en Alsace, que Berlin demande instamment à Paris de fermer.

Lire sur le site lesoir.be (20/04/2016)