Le groupe Bolloré mis en examen pour
Le groupe Bolloré dans la tourmente. Six mois après la garde à vue du milliardaire Vincent Bolloré, sa holding a été mise en examen à son tour, mercredi 12 décembre. Elle est visée par des soupçons de corruption dans le cadre de l'obtention de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest. Les juges d'instruction du pôle financier du tribunal de Paris soupçonnent le groupe Bolloré d'avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée.

"La holding Bolloré SA, qui n'est en rien concernée par les faits objets de l'investigation, a décidé d'exercer un recours afin d'être mise hors de cause", s'est-elle défendue dans un communiqué annonçant l'information. Le 25 avril, l'homme d'affaires de 66 ans avait été mis en examen dans ce dossier, après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police anticorruption, une procédure rarissime pour un chef d'entreprise aussi influent.
"C'est la suite logique de la procédure"

Mercredi 12 décembre, les juges d'instruction Serge Tournaire et Aude Buresi ont procédé à la mise en examen attendue de la holding, pour les mêmes qualifications que son patron : "corruption d'agent étranger" ainsi que complicité d'"abus de confiance" et de "faux et usage de faux. "C'est la suite logique, sans aucun élément nouveau à la procédure depuis le mois d'avril, afin que la société ait accès au dossier", a réagi l'avocat du groupe Bolloré.

Dans cette affaire, le directeur général de Bolloré, Gilles Alix, est également mis en examen pour les mêmes raisons que son patron. Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international d'Havas, est lui aussi poursuivi pour "abus de confiance" et "faux et usage de faux". Le groupe Bolloré avait déjà "formellement" contesté avoir commis des irrégularités en Afrique, où il gère 16 terminaux portuaires.

Par Franceinfo avec AFP (publié le 13/12/2018)
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