L'essor des boîtes à livres
On les appelle boîtes à livres, micro-bibliothèques ou bookboxes. Ces petites étagères, vivier de lecture sont de plus en plus nombreuses dans les rues belges. L'idée: dans une boîte prévue à cet effet, y déposer un livre et en prendre un autre. Une démarche gratuite qui prend de l'ampleur.

À Malonne, la petite boîte aux lettres ne reçoit aucun courrier mais propose de venir déposer ou prendre un livre. À l'initiative d'un voisin, la boîte voit passer chaque jours des lecteurs, qui se servent ou offrent un livre encombrant, ou déjà trop lu. Même chose à Ixelles. À Louvain-la-Neuve, c'est sous la forme d'un arbre que la bibliothèque conserve ses trésors.

Schaerbeek, Nivelle, Jambes... Un peu partout en Belgique, les villes partagent l'expérience. Même les professionnels s'y mettent. Un vendeur de Liège a ainsi installé un banc devant sa vitrine, et y dépose les livres qu'il peut avoir en double, ou qui sont un peu cornés. Ce sont cinq à six ouvrages qui partent chaque jour devant son magasin.

Romans policiers, romans d'amour, polars, contes pour enfants... Tout y est. Chacun peut trouver son bonheur, partager et diffuser. Ce livre-échange, c'est rendre la lecture accessible et redonner une vie aux manuscrits oubliés.
L'idée n'est pas nouvelle certes mais en plein essor. C'est en 2001 que les premières expériences de "bookcrossing" naissent aux États-Unis. Il s'agissait à l'époque de "libérer" un livre, en le déposant quelque part, peu importe où, sur un banc, dans une pharmacie, etc. Puis laisser quelqu'un d'autre le récupérer. Les ouvrages étaient enregistrés à l'aide d'un numéro pour voir quels voyages ils effectuaient. Parfois certains parcouraient ainsi différents continents.

Par Emma Pfister

Lire sur LeVif.be (30/07/2015)