Entreprises et commerces wallons vont devoir trier
Les ménages wallons sont très concernés par le tri de leurs déchets. Pour l’immense majorité, c’est devenu un acte banal. Mais l’ensemble des déchets des ménages ne représente qu’une petite partie de la montagne de rebuts ; l’essentiel est ailleurs : dans les industries, les associations ou les commerces. Et eux aussi vont être être mis à contribution et être tenus de trier comme ils le font déjà à Bruxelles ou en Flandre.

Il y a 22 millions de tonnes de déchets chaque année en Wallonie. Parmi eux, 10% viennent des ménages qui trient très bien. Le reste vient en grande partie des industries, associations et commerces… qui trient plutôt mal.

Bien sûr, il existe déjà des obligations. Pour obtenir un permis d’exploitation, certaines entreprises doivent s’engager à trier et à récupérer certaines fractions. L’intention est toutefois d’aller plus loin. Carlo Di Antonio espère ainsi sortir chaque année 100 000 tonnes des incinérateurs ou des décharges, et les valoriser. Ce qui pourrait créer 200 emplois, affirme le ministre.

Dès le 1er septembre

La mesure sera mise en route progressivement à partir du 1er septembre. Piles, batteries, pneus, véhicules, huiles usagées, déchets photographiques, graisses de friture, déchets électriques et électroniques lancent le programme. Mais c’est une mise en jambes plutôt administrative : ces déchets-là devaient déjà être mis à part.

Au 1er janvier 2016 puis au 1er janvier 2017, on hausse chaque fois d’un cran avec cette fois les déchets de verre, d’emballage, de plastique, déchets métalliques ou déchets verts, papiers, cartons et textiles.

Un premier pas

Tout ceci aura un coût évidemment. Mais cela génère aussi des économies : les déchets en décharge ou en incinérateur coûtent aux entreprises. Or, certaines fractions triées ont une vraie valeur marchande.

Cent mille tonnes récupérées sur 1,2 million qui vont à ce jour en décharge, c’est, dans un premier temps, l’objectif du gouvernement wallon. En 2017, évaluation et, espère le ministre, tour de vis supplémentaire.

Par Carl Defoy (05/05/2015)

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