Bernard Lavilliers répond en chanson à ceux qui prennent les chômeurs pour des fainéants (VIDEO)
Agacé par les idées reçues, Bernard Lavilliers chante son célèbre "travailler encore", une chanson à la fois dure, tendre et touchante.

Dimanche 1er avril 2018, France 2 rediffusait Bernard Lavilliers invité de Catherine Ceylac dans son émission Thé ou Café. Ce jour-là, l’artiste rendait hommage à tous ces gens privés de travail et de dignité par une société qui les accuse de injustement de paresse. Un beau moment de télé appuyé par une magnifique chanson.

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Paroles des Mains d’or :

    « Un grand soleil noir tourne sur la vallée
    Cheminées muettes – portails verrouillés
    Wagons immobiles – tours abandonnées
    Plus de flamme orange dans le ciel mouillé

    On dirait – la nuit – de vieux châteaux forts
    Bouffés par les ronces – le gel et la mort
    Un grand vent glacial fait grincer les dents
    Monstre de métal qui va dérivant

    J’voudrais travailler encore – travailler encore
    Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
    Travailler encore – travailler encore
    Acier rouge et mains d’or

    J’ai passé ma vie là – dans ce laminoir
    Mes poumons – mon sang et mes colères noires
    Horizons barrés là – les soleils très rares
    Comme une tranchée rouge saignée sur l’espoir

    On dirait – le soir – des navires de guerre
    Battus par les vagues – rongés par la mer
    Tombés sur le flan – giflés des marées
    Vaincus par l’argent – les monstres d’acier

    J’voudrais travailler encore – travailler encore
    Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
    Travailler encore – travailler encore
    Acier rouge et mains d’or

    J’peux plus exister là
    J’peux plus habiter là
    Je sers plus à rien – moi
    Y’a plus rien à faire
    Quand je fais plus rien – moi
    Je coûte moins cher – moi
    Que quand je travaillais – moi
    D’après les experts

    J’me tuais à produire
    Pour gagner des clous
    C’est moi qui délire
    Ou qui deviens fou
    J’peux plus exister là
    J’peux plus habiter là
    Je sers plus à rien – moi
    Y’a plus rien à faire

    Je voudrais travailler encore – travailler encore
    Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
    Travailler encore – travailler encore
    Acier rouge et mains d’or… »

Par Axel Leclercq
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Publié le 4 avril 2018 à 12:00 - Mis à jour le 4 avril 2018 à 14:40