Apple et Samsung condamnés en Italie pour des téléphones ralentis
ROME (Reuters) - L'autorité italienne de la concurrence a annoncé mercredi avoir infligé à Apple et Samsung Electronics une amende de cinq millions d'euros chacun pour avoir diffusé des mises à jour de logiciels susceptibles de ralentir leurs téléphones mobiles.

Le groupe à la pomme devra s'acquitter d'une amende supplémentaire de cinq millions d'euros pour n'avoir pas suffisamment informé les utilisateurs sur la manière de préserver ou de remplacer la batterie de leurs appareils.

Des associations de consommateurs en Italie estiment que les mises à jour des systèmes d'exploitation des téléphones réduisent leurs capacités et ont pour but de pousser les utilisateurs à renouveler leurs appareils.
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Certaines mises à jour d'Apple et de Samsung "ont provoqué de graves dysfonctionnements et entraîné une réduction signification des performances, accélérant ainsi leur procédure de remplacement", écrit dans un communiqué l'autorité italienne de la concurrence.

Elle ajoute que les deux groupes n'ont pas fourni aux utilisateurs une information suffisante sur l'impact de ces mises à jour ni les moyens pour revenir au système d'origine.

Apple a reconnu l'an dernier que les mises à jour de l'iPhone pouvaient ralentir les téléphones équipés d'une batterie usagée afin d'éviter une extinction inopinée de l'appareil.

Le groupe avait cependant ajouté que son initiative n'avait aucunement pour but de réduire la durée de vie de l'appareil, mais au contraire de prolonger son usage, en permettant de s'en servir même avec une batterie de faible capacité.

Apple avait par la suite présenté des excuses et lancé un programme permettant le remplacement de la batterie de l'iPhone pour 29 euros au lieu de 89 euros jusqu'à la fin de cette année.

Le groupe californien a aussi ajouté à son système d'exploitation une fonctionnalité permettant d'indiquer l'état de la batterie de l'iPhone et son éventuel remplacement.

Les mises à jour des téléphones Samsung eux n'avaient pas fait jusqu'ici l'objet d'interrogations.

Par Angelo Amante; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten (publié le 24/10/2018)
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