Anne Hidalgo envisage la gratuité des transports à Paris
Dans un soucis d'équilibre entre social et écologie, Anne Hidalgo réfléchit à la possibilité d'installer la gratuité totale des transports en commun à Paris.

Si la maire de Paris n’a pas précisé quand ni comment, elle a clairement fait un pas vers la gratuité des transports en commun à Paris. Interviewée dans le Journal du Dimanche du 30 décembre 2018, Anne Hidalgo voit dans la gratuité des transports "une des solutions face à la crise qui traverse notre pays", à savoir une crise à la fois sociale et écologique.

Consciente que la gratuité des transports puisse être considérée comme une solution "démagogique", Anne Hidalgo tient le cap et a demandé un rapport sur le sujet qui lui sera remis début janvier 2019. Elle rappelle au JDD qu’elle a déjà instauré la gratuité pour les personnes âgées et les personnes handicapées et laisse entendre qu’une gratuité pour les enfants pourrait arriver très rapidement.

Hidalgo pour la réouverture des petites lignes SNCF

Plus globalement, la maire de Paris appelle le gouvernement à clarifier sa position sur l’écologie. "Nous avons besoin d’un discours et d’actes forts sur l’écologie", ajoute Anne Hidalgo pour qui "le social ne s’oppose pas à l’écologie". Parmi ces actes forts, elle attend "un accompagnement social de la transition écologique pour les salariés des secteurs en mutation comme pour les consommateurs, qu’il faut aider à sortir de la dépendance aux énergies fossiles".

Et cela passe donc par le fait de "remettre du transport public", notamment dans les zones rurales. Car, si à Paris le maillage en matière de transports en commun est dense, ce qui permet d’arriver à une proportion de seulement 37% de ménages possédant une voiture (contre 60% en 2001), d’autres territoires sont bien moins dotées. "Là où il n’y a plus de petites lignes SNCF parce qu’elles ont été fermées, où il n’y a pas non plus de service public de bus, l’éloignement peut vite se transformer en piège", alerte Anne Hidalgo. Et elle réfute l’argument du coût de ces infrastructures d’un bloc : "On a pensé qu’on pouvait se passer de service public, en oubliant que c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas", assène-t-elle enfin.

Par BFMTV (publié le 30/12/18)
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